LES FAUTES TACTIQUES 213 altitude de 2.000 mètres et plus! L’idée n’était donc pas à retenir ! * * % Pourquoi n’avoir pas essayé un "débarquement au nord de Smyrne, par exemple dans la baie de Tchan-derlik? (Voir planche 1). La réussite de ce plan consistait dans la rapidité du débarquement et ensuite dans l’installation d’une base de ravitaillement. Nous aurions eu à livrer une bataille sérieuse vers Per-game ou Karassi (Balikesser). Mais si le Turc est redoutable derrière des tranchées, il n’est pas manœuvrier. Ses généraux n’ont pas de réelle valeur tactique. Nous pouvions les battre et, par Brousse, essayer d’arriver à Scutari. Gonstantinople était dès lors à 'nous. Les renseignements topographiques ne manquaient pas pour réaliser cette manœuvre. Il existait des cartes anglaises au 1/250.000', et aussi une excellente carte, très claire et très détaillée au 1/1.000.000" de la Turquie d’Asie et que le lecteur peut se procurer (1). Il constatera que de très nombreuses routes vont de la côte vers Gonstantinople, que les villages importants sont en quantité considérable, et qu’il existe assez de rivières pour ne pas avoir à se préoccuper de la question de l’eau. Pourquoi ne pas avoir tenté une opération de grande envergure dans la région considérée? Il n’était pas impossible de jeter très vite, sur la côte (1) Carte de la Turquie d'Asie (moins l’Arabie), en 8 feuilles, établie par le service géographique de l’armée. — (Feuille à insulter, le n» 1.) — En vente chez Forest, éditeur géographe, rue de Buci, Paris.