CHAPITRE XI NOS FAUTES LES ERREURS DE L’OPINION. — L’EMPRUNT DE 1914. — L’iGNORANCE FRANÇAISE EN FAIT DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE Les erreurs de l’opinion. Nous avons le tort de tout ramener à notre pays. C’est là un sentiment de patriotisme exalté ; c’est le tribut d’admiration payé par les générations qui grandissent à celles du passé! Tout en restant très fiers de la grandeur française, nous ferions mieux d’être moins confiants dans notre supériorité et de croire moins aussi dans l’affection des peuples étrangers. Les revers de 1870 ne suffisaient-ils pas pour nous ouvrir les yeux? Nous avons cru de très bonne foi que cette Turquie où l’on parlait couramment notre langue et qui, en 1908, se déclarait fille de notre Révolution, ne pourrait jamais oublier la France amie. Nous avons