MISSIONS FRANÇAISES 117 * * * Je crois qu’il serait imprudent de monopoliser dans l’avenir l’idée de surveillance de la future Turquie en créant une nouvelle mission de gendarmerie, sur le modèle de l’ancienne. En particulier, choisir avant la guerre, pour diriger une mission où figuraient des officiers étrangers de toutes les armes, un officier général venant de la gendarmerie, était pour le moins discutable. Les Italiens avaient très bien saisi cette pensée, puisque les généraux Degiorgis et de Robilant, placés successivement par eux à la tète de la mission de gendarmerie ottomane, avaient antérieurement exercé, dans leurs pays, des commandements actifs importants. Ils sortaient du corps d’état-major. Pendant cette guerre, le général de Robilant a dirigé un corps d’armée et s’est trouvé ensuite placé auprès du haut commandement interallié. * -X * Je crois savoir que l’on n’a pas complètement abandonné l’idée de réorganiser la gendarmerie ottomane, puisque des postes de gendarmes français, commandés par des officiers de gendarmerie, ont été envoyés dans certaines localités importantes de la T urquie d’Asie. Il serait regrettable de distraire de leur service technique en France des officiers d’une arme aussi spéciale que la gendarmerie, pour essayer de dresser à nos méthodes de surveillance, et de police les gendarmes ottomans. La tâche est impossible à cause de l’étendue du pays et de la mentalité