LIVRE TROISIÈME. L’intervenlion et la médiation. — Sorties des Vénitiens. — Affaire de ttestre. —Situation de Venise dan» l’hiver de 1848 à 4 849. — Élection d’une nouvelle assemblée. — Venise se dispose 5 prendre l’offensive. — Projets de Pepe. — Secoude campagne du Piémont contre l’Autriche. — Armistice. — Venise décidée à continuer seule la lutte. Si l’insurrection italienne avait éclaté quelques années plus tôt, dans un moment de calme européen, quand rien ne troublait l’entente de la France et de l’Angleterre, il est probable que son issue aurait été heureuse. D’une part, les idées révolutionnaires ne seraient pas venues se mêler d’une manière aussi funeste au désir d’indépendance, el rompre le faisceau des volontés et des forces nationales; de l’autre, les sympathies de l’Europe auraient été assez vives pour devenir efficaces, et l’on aurait fait pour l’Italie ce qu’on a fait en 1831 pour la Belgique. Sans doute la France et l’Angleterre n’auraient pas voulu la réunion de la Haute Italie en un seul État, parce qu’il leur conviendra toujours mieux de voir une Italie divisée et faible qu’une Italie unie el