LIVRE QUATRIÈME. Blocus par terre et pat* mer. — Attaque de Malghera. — Sommation de Radetzky. — Continuation de l’attaque. — Évacuation de Malghera. — Défense du pont des lagunes. — Attaque de Brondolo. — Négociations. — Étal intérieur de Venise. — Commission militaire. — Inaction de la flotte. — Tentatives diverses des Autrichiens. — Bombardement. — Capitulation. — Résumé et conclusion. A la fin d’avril, 50 mille hommes formant le second corps de réserve de l’armée de Radetzky entouraient les lagunes. Ils avaient avec eux tout le matériel nécessaire pour un grand siège, et étaient commandés par le général Ilavnau, homme ferme et énergique, et militaire instruit; c’est lui qui venait de réduire Brescia et qui avait déployé contre celte malheureuse ville une rigueur impitoyable. En même temps la flotte autrichienne reparaissait devant Venise, et de ce moment l’investissement était complet, autant qu’il pouvait l’être sur une ligne si étendue, et dans un territoire de la nature de celui qui avoisine les lagunes. La ligne à garder était, du côté de terre, de 100 kilomètres au moins, du côté de mer, de 60. Il n’était pas nécessaire d’occuper du côté de terre