170 LIVRE QUATRIÈME. Irer des forces considérables cl les lancer contre les travaux de l’assiégeant. La garnison de Malghera élail trop faible, cl les pet ¡les sorties qu’elle faisait de temps à autre n’aboutissaient à rien. La seule un peu considérable eut lieu le 9 mai, à la poinlc du jour. On croyait l’ennemi occupé à armer ses batteries, et on voulut l'attaquer au milieu de celle opération ; üOO hommes, partagés en deux colonnes, s’avancèrent contre la ligne des travaux; ils étaient suivis d’une centaine de sapeurs et de canohniers munis d’outils et de tout ce qu’il fallait pour détruire les batteries, enclouer les pièces et brûler les affûts. L’une des colonnes suivait la voie ferrée, l’autre les deux rives du canal de Meslre; elles rejetèrent les tirailleurs ennemis dans la tranchée, mais elles ne purent l’aborder parce qu’elle était bien gardée, soutinrent néanmoins un combat de plus d’une heure, et ne se retirèrent qu’après avoir constaté l’état des travaux, el s’èlre assuré que les batteries de la seconde parallèle n’étaient pas même commencées. La retraite se fil en bon ordre, protégée par le canon du fort, el la perle ne fut que de 4 morts el d’une trentaine de blessés. Mais si l’assiégé ne pouvait s’opposer, par des sorties, aux travaux de l’assiégeant, il avait un autre moyen à employer, les inondations. En élevant, avec ses écluses, le niveau des canaux de Meslre et de l’O-sellino, il couvrit d’eau une partie du terrain des attaques; celte eau et les grandes pluies qui tombaient alors presque continuellement rendirent pendant quelque temps loul travail impossible, et de plus endommagèrent beaucoup les tranchées déjà iailes. L’assiégeanl eut la plus grande peine à se débarrasser de ces eaux; il dut, pour leur donner écou-