92 LIVRE DEUXIÈME. monts disponibles et on emprunta quelques bateaux à vapeur au commerce; après plus de deux mois d’efforts, on eut à la mer 4 frégates, l corvette, 2 bricks cl 9 petits bateaux à vapeur. Celle escadre parut le 22 mai dans les eaux de Venise où elle trouva une escadre napolitaine, composée de 2 frégates, 1 brick et ü beaux bâtiments à vapeur; Venise avait équipé 2 corvettes et 2 bricks, et la réunion de ces trois escadres formait une force navale au moins double de la flotte autrichienne. Albini, commandant de la flotte sarde, avait l’ordre non-seulement de proléger Venise mais de chercher la flolte ennemie, et de l'attaquer partout où il la trouverait. Apprenant qu’elle se tenait à la voile entre l’embouchure de la Piave el celle du Tagliamcnlo, il marcha aussitôt à elle, suivi des Napolitains et des Vénitiens; il étail au moment de l’atteindre, lorsque le vent jusqu’alors favorable, tomba entièrement. On lil remorquer les frégates par les bateaux à vapeur, mais l’obscurité arriva avant qu’on fût assez près de la flotte ennemie pour l'attaquer, et celle-ci, remorquée par de nombreux bâtiments à vapeur du commerce, put gagner le port de Tricsle pendant la nuit. Le lendemain 23, toute la flolte italienne entra dans la rade et y jeta 1 ancre dans l’après-midi. L’ennemi, avec 5 frégates, 2 corvettes, 2 goëletles, 5 bricks et 1 bateau a vapeur, en tout 12 bâtiments, se tenait à l’entrée du port, sous la protection de trois fortes batteries récemment construites. L'attaquer dans cette position avec des forces bien supérieures, surtout en bateaux a vapeur, n était pas une chose difficile; le succès était certain, cl l'on pouvait détruire d'un seul coup la puissance maritime de l’Autriche. Mais la victoire aurait pu coûter cher, Albini n’était pas