LIVRE QUATRIÈME. 4 G9 île plus en plus confiance clans la force des lagunes cl dans le courage de leurs défenseurs. Les hostilités, suspendues pendant vingl-qualre heures, recommencèrent le 6; mais les Autrichiens ne firent plus qu’un feu peu nourri. Leurs batteries étaient trop éloignées pour avoir une action efficace cl mettre les ouvrages hors de résistance; il fallait donc aller en établir d’autres beaucoup plus près. Le terrain offrait d’immenses difficultés pour cheminer à la sape, toujours à couvert; on aurait employé bien du temps à s’avancer ainsi. Les directeurs des travaux prirent le parti d’ouvrir, à 500 mètres environ en avant de la première, une seconde parallèle, à la sape volante, c’est à-dire, à découvert, et après l’avoir établie solidement, de la relier à l’autre comme on pourrait, et de construire ensuite de nombreuses batteries dans les tranchées mêmes de cette seconde ligne. Celte opération hardie, commencée la nuit du 6 au 7 et continuée les nuits suivantes, fut poussée assez rapidement, malgré les difficultés du sol, un temps fort mauvais cl le feu de l’assiégé; elle était interrompue pendant le jour tant qu’on no. fut pas suffisamment couvert. L’action de l’artillerie peut bien gêner cl retarder des travaux de tranchée, elle ne suffit pas pour les arrêter ou les détruire ; c’est par des sorties vigoureuses et fréquentes que la défense contrarie le mieux les progrès de l’attaque. Mais Pcpe éparpillait trop ses forces, tenait du monde sur bien des points sans la moindre nécessité, et se trouvait ainsi dans l’impossibilité d’exécuter de grandes sorties. En tous cas il aurait dû, lui qui avait tant de confiance dans la garde nationale, laisser quelquefois une partie des postes à celte milice, pour pouvoir conccn-