LIVRE QUATRIÈME. 11)5 lenlé, et se bornait à surveiller la cote en se tenant hors de portée du canon. Un jour, le Vulcain, son plus grand, ou plutôt son seul bâtiment de guerre à vapeur, écboua à l’embouchure de l’Adige, non loin du Pentagone Neuf. L’escadre vénitienne, qui se tenait à l’entrée du port de Malamocco, sous le fort Alberoni, prévenue bien vile, se conlenta d’envoyer quelques trabaccoli qui ne purent i ien faire, tandis que d’autres navires auraient facilement pris ou détruit ce bâtiment, qui mil une nuit entière à se remettre à Ilot, quoique secouru par deux autres petits navires à vapeur. Les opérations du siège en étaient toujours au même point. L’alluque ne faisait aucun progrès, ni contre le pont, ni vers Brondolo ; ce n’était pas en se bornant à des combats d’artillerie, qu elle pouvait gagner du terrain. Les Autrichiens n’élaienl pas assez entreprenants. Le poni qui, jusqu’à la grande coupure en avant de la ballerie vénitienne, n’avait que quelques arches de démolies, leur offrait le moyen de s’avancer peu à peu et d’établir leurs batteries plus près de celles des assiégés ; mais c’élail là un travail bien difficile, sous le feu croisé des barques, de la grande place de San Secondo. Ce qui aurait mieux valu, ce qu’il fallait tenter sans cesse c’était de s’emparer par surprise, ou de toute autre manière, de la batterie Saint-Anloine. Celle ballerie était le nœud de la défense, sa perle aurait été un coup fatal pour Venise, dont elle aurait pu même entraîner la prise ou la reddition immédiate. Du moment que les assiégeants, au lieu de se borner à un blocus rigoureux, suffisant désormais pour leur livrer Venise dans deux mois au plus, voulaient continuer leurs attaques, la seule chose à faire élail de