LIVRE TROISIÈME. 15 février, bien que lout cela pùl cire fait en beaucoup moins de« temps, car il ne s’agissait en réalité que d’une simple affaire municipale ou à peu près. La population des lagunes fut partagée en 12 collèges élecloraux, dont 8 pour Venise et 4 pour les autres localités; l’armée en forma un 13e. Le nombre (fts électeurs, non compris les militaires, était de 42 mille, dont 29 mille seulement ou les deux tiers, prirent part au vote, ce qui indiquait une assez grande tiédeur politique. 11 y avait 129 représentants à élire. Ces élections furent un vrai triomphe pour deux des Iriumvirs; Manin fut nommé dans 9 collèges, Cavedalis dans 8. Par le fait même de la convocation de la nouvelle assemblée, la dictature des triumvirs se trouvait abolie; mais en proclamant celte abolition, l’assemblée leur laissa provisoirement le pouvoir éxé-culif, et, avant de statuer sur la forme du gouvernement. elle voulut prendre connaissance de la situation, et se faire rendre compte de la conduite des affaires depuis la fusion. Manin 111 l’exposé des événements, justifia la révolution du 11 août, la création de la dictature, sa confirmation au mois d’octobre; il parla ensuite longuement, mais d’une manière peu précise, de la demande d’inlervenlion adressée à la France, des rapports du triumvirat avec les puissances médiatrices, de ses bonnes relations avec la plupart des Etals italiens, et particulièrement avec le Piémont. Après lui, Tommaseo , qui avait été envoyé en France pour obtenir l'intervention, parla de sa mission; son rapport Irès-diffus n’apprenait rien à l’assemblée, et la laissa dans une grande incertitude sur les intentions de la France et de l’Anglelerre. Les Iriumvirs présentèrent ensuite