80 LIVRE DEUXIÈME. berl, occupé seulement du siège de Peâchiera, joignissent aux troupes de Durando toutes celles donl on pouvait disposer sans compromettre les lagunes et la ligne du Mincio. Mais dans cette guerre chacun ne songeait <|u’à soi; on ne voyait d’autre ennemi (pie celui qu’on combattait directement. Durando, après avoir repoussé les attaques des Autrichiens contre Vicence, demeura dans cette ville avec 9 à 10 mille hommes; le reste de ses troupes et quelques corps vénitiens tenaient Padoue et Tré-vise. La prudence la plus vulgaire conseillait de concentrer ces forces en s’appuyant sur Venise prise comme base d’opération; il eût encore mieux valu aller se réunir à l’armée piémontaise, du moment que celle ci ne voulait pas franchir l’Adige. Mais Durando ne lit rien de tout cela, et l’ennemi put écraser successivement les corps épars à Vicence, à Padoue et à Trévise. Radetzky, en effet, après avoir tenté inutilement d’entamer l’armée piémontaise, et de lui faire abandonner le Mincio, se rejeta sur la Vénitie, où il lui arrivait un second renfort d’une quinzaine de mille hommes, tomba à l’improviste et avec des forces très-supérieures sur Vicence, obligea la garnison, après un combat acharné, à capituler et à ne plus se battre de trois mois, et avec une partie de ses troupes, regagna l’Adige à temps pour prévenir une attaque tardive de Charles-Albert, tandis que les autres se dirigeaient sur Padoue et Trévise. Les garnisons de ces deux villes reçurent l’ordre de se replier sur Venise; les 6 mille hommes qui gardaient Padoue eurent le temps d’effectuer cette retraite, mais les 4 mille (pii étaient à Trévise se laissèrent prévenir, et furent obligés de capituler. Quelques jours après, Palmanova, bloquée et attaquée depuis près