LIVRE TROISIÈME. 121 fer; le resle du terrain est peu praticable. Sa position centrale sur le pourtour des lagunes en fait le point principal d’une ligne de blocus. Les Autrichiens y tenaient 1,500 hommes, et 1,000 autres environ étaient répartis dans des postes rapprochés. Pour se prémunir contre les attaques venant deMalgbera, ils avaient élevé deux retranchements, l’un sur le chemin de fer, l’autre sur le bord du canal, garnis chacun de deux pièces de campagne. Les dispositions de Pepe pour l’attaque de Mestre étaient bonnes et eurent un plein succès, mais elles furent sur le point de manquer, parce que ses ordres furent mal exécutés. Il destina à celle attaque 2 mille hommes, dont il forma trois colonnes. Celle de droite, forte de 600 hommes avec deux pièces, devait s’avancer le long du canal et attaquer la coupure qui assurait la gauche de l’ennemi, tandis que celle du centre, 900 hommes et deux pièces, marcherait sur l’autre retranchement en s’étendant à gauche, pour l’assaillir à la fois de front et de flanc; la troisième, de 500 hommes, avait ordre d’aller débarquer à Fusinc, sous la protection de 5 pirogues armées de grosse artillerie, de se porter rapidement sur la route de Pa-doue et d’y prendre position, soit pour couper la retraite aux postes ennemis placés de ce côté, soit pour arrêter les renforts qui pouvaient arriver par celte roule. Celle colonne de gauche qui devait attaquer la première, et faire son attaque avant le jour, pour attirer l’allention de l’ennemi vers Fusine , éprouva un assez long retard ; les quatre pièces destinées aux deux autres colonnes n’arrivèrent pas à l’heure fixée du Lido, où stationnait l’artillerie de campagne ; enfin on n’avait pas, quoique l’ordre en eût été donné, jeté de pont sur le bras du canal se-