CJ4 LIVRE DEUXIÈME. cl qui est le vrai port militaire de l’Autriche. Quelque temps après, au commencement de juillet, il reçut l’ordre du roi de se borner à observer la flotte autrichienne et à empêcher ses tentatives contre Venise, sans gêner en rien le commerce de Trieste. I.es réclamations du parlement de Francfort avaient engagé Charles-Albert à s’abstenir, soit dans le Tyrol, soil dans l’Adriatique, de toule hostilité qui aurait pu paraître dirigée contre la Confédération Germanique. Tel fut le rôle peu actif de la marine sarde dans cette guerre où elle aurait pu faire beaucoup de mal à l’Autriche, si l’on eût su et voulu en tirer parti. Après tous les événements dont on vient de parler, depuis le milieu de juin jusqu’à la fin de juillet, il y cul ralentissement dans les opérations militaires sur le Mincio et l’Adige. C’est dans cet. intervalle qu’il fut question de propositions de paix faites par l’Autriche, et que se termina la grande affaire de la fusion dont le but était de réunir en un seul étal, sous la maison de Savoie, les diverses parties de la Haute Italie, et d’en faire le boulevart de la Péninsule. Dans ses propositions de paix, l’Autriche offrait de renoncer entièrement à la Lombardie, et de faire de ln Venilie un état séparé, avec une administration el une armée nationales, mais sous la souveraineté de l’empereur. Ce n’était pas là tout ce que pouvait désirer Nenise, mais c’était déjà beaucoup, vu la situation de jour en jour moins bonne pour l’Italie; el peut-être bien d’ailleurs qu’en discutant ces bases de pacification, el en négociant, on aurait pu obtenir davantage. Au reste, Venise ne fui pas instruite de ces propositions qui ne furent communiquées