LIVRE QUATRIÈME. 185 étaient déstinées à battre Busiola, Brondolo et Saint-Michel; l’autre, placée vers la nier, dans un lieu un peu élevé, devait dominer le cours de la Brenta et le camp retranché. La Hotte devait concourir à l’attaque. Le 2 et le 5 juin, elle se montra vers le littoral de Chioggia, et envoya ses bateaux à vapeur près de Porto-Fossone, comme pour y opérer un débarquement ; mais, après avoir essuyé pendant quelque temps, à très-grande distance, le l'eu des ouvrages avancés, ces bateaux regagnèrent le large. Le 4 juin, une attaque générale eut lieu par terre et par mer. La flotte, voulant opérer un débarquement à l’embouchure de la Brenta, chercha à ruiner le Pentagone Neuf: mais elle tirait de trop loin, tous ses efforts restèrent infructueux, et ceux des troupes de terre contre différents points de la ligne n’eurent pas plus de succès. Le feu, commencé vers midi, cessa à neuf heures du soir; la perte ne fut départ et d’autre que d’une vingtaine d’hommes. L’attaque ne fut pas renouvelée le lendemain ; la flotte remonta au nord pour ne pas laisser la mer libre plus longtemps au dessus de Brondolo, cl il ne resta que les bâtiments qui bloquaient cette partie du littoral. Les Autrichiens avaient sans doute cru emporter Brondolo par une seule attaque, et ils renouvelèrent là ce qu’ils avaient fait contre Malghera un mois auparavant; ils ne furent pas plus heureux, et il fallait de bien autres efforts pour forcer une ligne si solide. Ils se mirent donc à faire des travaux d’approche; mais, arrêtés sans cesse par les difficultés du sol et fort incommodés par le feu des assiégés, ils avancèrent très lentement, et, au milieu de juillet, ils n’étaient pas encore en mesure de battre avec avantage les retranchements de la Brenta.