LIVRE QUATRIÈME. 17;) lurer ainsi, cl ne pouvaient pas non plus s’avancer sur le ponl coupé en quelques endroits, enfilé par le canon de la grande place, et ballu de tous côtés par celui de la flottille,des lagunes; ils durent donc d’abord ne songer qu’à conlrebaltre les feux de la défense. Dans la nuit du 27 au 28, ils placèrent quelques mortiers dans la première coupure du ponl, cl purent dès le lendemain envoyer des bombes contre la grande place el contre San Secondo , el jusqu’aux premières maisons de la ville. Ils élevèrent plusieurs traverses sur la partie du ponl qu’ils occupaient, et se mirent à construire des batteries sur les points d’où l’on pouvait avoir action sur celles de la défense, enfiler les canaux et s’opposer au débarquement. Ils en firent huit, trois à San Giuliano, trois à la tète du pont, une à Bollenigo cl une à Campallone ; ces huit batteries et les mortiers du ponl faisaient en loul trente cl une bouches à feu. Mais il fallut beaucoup de temps pour de tels travaux exécutés sous le feu de la grande place , de San Secondo cl des barques. Les assiégés, de leur côté, faisaient leurs dispositions de défense , faciles tant que l’ennemi n’avait pas terminé ses balleries.il était urgent, surtout, de travailler à la démolition dupont; en quelques jours on détruisit, en avant de la grande place , dix-sept arches et leurs piles, el l’on eut ainsi une coupure de plus de 250 mètres. On augmenta l’épaisseur et on améliora toutes les conditions de résistance de la batterie du ponl, mais on n’y mil pas assez de pièces ; elle n’en avait que sept, et on aurait pu la disposer de manière à en contenir un beaucoup plus grand nombre. San Secondo, négligé jusqu’alors, fut mis en état de défense ; mais quand l’ennemi eut