— 28 — lis lu ire les goùls archéologiques du rédacteur aux Débats, nous coininettons l’imprudence de nous engager, en camion automobile, sur la moins mauvaise route conduisant à Vincha (Vin-cuhum), où furent pratiquées des fouilles. La voie, dans notre nomenclature, serait qualifiée de nationale par sa largeur. Depuis combien d’années n’y mit-on pas de cailloux ? ('.’est une série de fondrières, un amoncellement de boue ! Après une heure de course cahotante nous n’avançons plus; il faut retourner; la voiture s’embourbe; il neige, personne dans la campagne; longue attente sans résultat appréciable des efforts du chauffeur; enfin, une charrette traînée par deux vaches se profile au sommet de la côte; les trois femmes aux cottes blanches et aux bas épais tapissés de dessins pourpres qui la conduisent, éclatent de rire devant notre embarras, s’approchent sans hésiter, prennent leurs bêtes, les attellent à l’auto, et à grands renforts de cris et de coups de bâton, nous remorquent sur plusieurs kilomètres. Dégoûtés de cette expérience, plus favorable aux mœurs indigènes qu’à notre agrément, nous décidons de ne plus recourir à ce mode de locomotion, quoiqu’il faille prendre le train à Semlin el cpie la traversée constitue la plus ennuyeuse des corvées. On nous propose une excursion en