ment moderne à quatre facultés, une académie, fondée par Strossmayer sous le nom de Yougoslave, des gymnases, des écoles professionnelles, de riches églises. Malgré cette sollicitude, dans tous les établissements se cultive la haine des maîtres non choisis, et la glorification nationale. « De quoi leur serions-nous reconnaissants ? protestent nos hôtes; cela s’est fait sans eux, contre eux, sur le budget dont nous disposions, malgré les restrictions à nos droits. Les Magyars ne nous ont jamais conquis par les armes; nos ancêtres ont cru devoir se mettra sous leur protection par des traités qui promettaient à la Croatie une autonomie presque complète. Ces traités ont été tournés constamment et nos libertés restreintes. Quand la Hongrie, en 1849, s’est révoltée contre l’Autriche, le ban Yellatchich a apporté à celui-ci son appui, comptant y gagner notre indépendance; victorieuse, comme récompense, la couronne nous a remis aux Hongrois qui nous ont opprimés plus que jamais, nous imposant leur langue et leurs fonctionnaires ! » On nous rappelle les procès intentés en 1909 à des habitants d’Agram, au sujet de leurs -ten-dances, parce que certains d’entre eux auraient fait de leurs tapis un assemblage aux couleurs serbes, que d’autres auraient tenu des propos suspects. On nous exhibe le réquisitoire, étonnant