ancêtres au point d’inspirer celle réponse « Galli sumu.it, ergo liberi » à des fermiers appelés en procès par leurs propriétaires autrichiens. Le prêtre de la paroisse confirme que les catholiques sont prêts à la collaboration la plus intime avec les orthodoxes et nous prie d’enregistrer cette déclaration, à laquelle ne manquerait pas de souscrire l’unanimité de ses collègues. Les verres sont maintes fois levés au roi Pierre Karageorgevitch, au prince Alexandre, à la France, à l’Amérique, à l’Angleterre. Il fait noir quand nous sortons. Hommes et femmes n’en sont pas moins nombreux à nous guetter près de la porte et à nous porter aux voitures, dont les phares éclairent une place grouillante. Nous démarrons parmi les mains tendues el les cris d’adieu. A Sinj, but de la seconde excursion projetée, le Gouverneur ne nous accompagne pas. Cet homme habile el charmant sait doser nos impressions : la bonne tenue de Spalato s’est imposée à nous sans qu’il eut l’air de nous influencer. Sa sollicitude, il nous l’a témoignée à Omis, en nous montrant une industrie prospère et le déchaînement de la ferveur nationale. Il veut aujourd’hui nous prouver que l’empressement populaire est uniquement dû à notre présence, non à la sienne. Les mêmes démonstrations en effet nous attendent. Après quelques arrêts à des cimenteries