— 105 — gante, presque française, son peuple orgueilleux de l’indépendance conservée en face de Venise el de n’avoir cédé qu’à nos troupes, Raguse apparaît d’une fierté patricienne, n’ayant d’égal que son culte pour notre pays et ses aspirations à l’unité slave. L’adjoint, le très sympathique M. Pugliesi, règle notre programme : Les œuvres du Moyen-Age se réfugiaient dans les cloîtres; c’est là que, pour commencer, nous irons les chercher. Aux Franciscains, un jardin carré est horde d’une double rangée de fines colonnes dont les chapiteaux romans byzantins supportent des terrasses," une bibliothèque de 20.000 volumes recèle, outre l’écriture glagolithique sur quelques évangiles, des enluminures dont le coloris et la finesse semblent avoir été favorisés par l'âge. Chez les Dominicains, dont la cour est semblable, mais bordée d’une colonnade gothique, nous trouvons des calices montés sur filigrane d’or, travail raguséen, des reliques, des peintures dont une du Titien, de vieux manuscrits. Au sujet de ces derniers el des pertes constatées dans les casiers où ils étaient rangés, du fait des soldats de Napoléon, qu’on n’eût pas crus si amateurs d’antiquité, les religieux, parlant tous français, naturellement, so livrent à des eommcn-