— 12 — facile. Un étranger d’apparence timide prête l’oreille, s’approche, hésite, puis se risque : « Pardon, messieurs, vous allez en Serbie ? Savez-vous comment on y accède ? Vous êtes des journalistes, m’a-t-il semblé?... oui, oh ! lant mieux, moi aussi, Ford, du Morning Post, mon journal m’a télégraphié de partir, mais on dit les communications très difficiles; et à qui s’adresser là-bas ?... tout est préparé ? oh bon !, oh ! quelle chance de vous avoir rencontrés ». Et avec cette chaleur à laquelle les Anglais nous ont accoutumé seulement depuis la guerre, il se met à rire doucement, plein d’un contentement visible, à pousser encore des exclamations et à nous narrer les incidents de la Conférence interna-lionale à laquelle il vient d’assister à Berne : « Le meilleur orateur, le plus brillant, c’était M. Longuet... » Bertrand lui donne la réplique. Je m’enfonce dans mon coin et réprend l’histoire interrompue. C’est la suite logique des événements. Ce sont l'es vœux et même les compromissions des autres Slaves pour les Serbes, dans la défaite comme dans la victoire. C’est la réunion à Corfou, le 20 juillet 1917, des représentants autorisés de tous les groupements, la proclamation solennelle par eux d’un nouveau royaume démocratique et parlementaire des Serbes, Croates- et Slovènes,