tard, la plupart des grands quotidiens ou des revues ayant déjà pris position au sujet de la liquidation de l’empire Austro-Hongrois et des prétentions balkaniques ou italiennes sur les biens qui en provenaient. Peu y répondirent. L’un des premiers, partit le comte Begouen, des Débats, préparé à cette excursion qu’il préconisait dès longtemps. Deux autres Français le suivirent à quelques jours d’intervalle : un professionnel récemment démobilisé, Bertrand, de ŸŒuvre, et, pour la Petite Gironde, le Petit Marseillais, le J’ai vu, un amateur qui, à peine arrivé du front, devait sauter dans le train avant d’avoir pu troquer son uniforme kaki contre un vêtement civil. Comment aurais-je trouvé le temps d’opérer cet échange, quand, pour prendre l’Orient-Ex-press, rétabli depuis une quinzaine de jours, sous le contrôle de l’autorité militaire,, il fallait courir de la Préfecture de police, où le bureau des passeports était encombré de centaines de quémandeurs, au Ministère des Affaires Etrangères, solliciter le visa et l'autorisation nécessaires, puis au 2° bureau du Ministère de la Guerre, seul responsable des billets ? Notre première joie fut de nous -trouver dans notre compartiment, tranquilles, après tant de formalités. Nous étions heureux aussi d’aller vers