— 106 - taires malicieux. Ils n’en sont pas moins reconnaissants de notre visite et recommandent à notre attention la cathédrale de Saint-Biaise « le plus riche reliquaire du monde ». Nous n’y serons pas déçus. Un chanoine nous exhibe tour à tour la couronne des empereurs de Constantinople, extraordinaire cloisonné, en forme de bonnet, avec des diamants; des tiares serties de rubis et d’émeraudes; la jambe et le bras de saint Biaise, patron de la ville, dans ùn des étuis qui tiennent de l'art byzantin et raguséen ensemble; un plat en argent repoussé par Ben-venuto Cellini; un reliquaire d’Andréa del Sarte; 1111 aigle porte-livre de Byzance, pièce unique; un arc et des flèches bizarrement décorés; de vieilles.broderies sur des plastrons d’armures et des cuissards; le premier livre de commerce avec une reliure où se combinent or, argent et cuivre, produit national; et surtout une buire et son plat en or, sur lesquels sont ciselés, avec des détails d’une exactitude et d’une minutie invraisemblables, la llore et la faune, au complet, du pays, jusqu’aux poissons, aux insectes les plus infinies, jusqu’aux moisissûres. Puis défilent un Christ en ivoire de Donatello; un Christ à la colonne d'Andréa del Sarte, un autre de Ribera, au visage ombré sur lequel pèse la Irislesse des siècles el connu sous le 110111