21 — " Le même prétexte sert it 110s alliés eux-mêmes, aux Roumains, pour le Banal dont vous aviez disposé en leur faveur sans nous consulter, par la convention de Bucarest. Un instant, ils semblèrent y renoncer, se contenter de l’Est plus loin de nous; voilà qu’ils réclament de nouveau la province entière, cette plaine qui vient le long de la Tisa, de l’autre côté du Danube, jusqu’à portée de fusil de Belgrade. Or, jusqu’à Temes-var, au moins, nous sommes les plus nombreux... Qu’on fasse le plébiscite ». v Qu’on fasse le plébiscite répètent ceux de la Carinthie, de l’Istrie et de la Dalmatie - Nous sommes Slaves uniquement. Comment avez-vous pu, par la Convention de Londres, nous donner aux Italiens ? Oui, il y a des raisons stratégiques ! N’y a-t-il pas aussi une déclaration retentissante sur la libre disposition des peuples ? La côte, les îles sont à nous; les Italiens en occupent une part ainsi que Fiume, malgré l’Entente, ainsi que l’Istrie, dans l’orient de laquelle ils n’ont presque pas de nationaux. Allez voir ce qu’ils y font : un chantage de propagande avec les vivres, des déportations, des internements. Ils font parfois regretter le régime, pourtant si abhorré, des Habsbourg ». — « J’arrive de Zara où j’étais enfermé avec eux, s’écrie le vieux curé Bianehini; vingt fois