— ;iu — prévenu : ■< Ici on ne parle (pie le Français . < >11 le parle, on le ehanle et on l’aime. Dans ce milieu comme dans la rue, les gens ont un air de calme, de confiance que donne seule la prospérité habituelle. On a peine à croire qu’ils subissaient la domination d’une nation vaincue et que la guerre a passé. Au reste, le changement de régime s’y est fait sans à-coup, sans résistance, et vingt-trois conseillers municipaux hongrois siègent sans mauvaise humeur à côté de leurs vingt-cinq collègues serbes. L’union avec la Serbie qui n’existe pas encore pour l’Europe (1) paraît aussi bien établie à Novi Sad que si elle avait toujours été. Cette impression se confirme le lendemain, au cours de la promenade que nous faisons le long du fleuve à Kamenitza, dont la municipalité fonctionne comme si elle avait été séculaire; à la forteresse de Petrovaradin, sur les remparts de laquelle jouent et dorment des soldats; à l’école des Cadets, fondation de François-Joseph, dont le litre n’est même pas changé, et dont les jeunes élèves slaves, comme chez eux, nous font les honneurs en nous désignant, des fenêtres, les vertes montagnes qui forment, au couchant, , un (_!) Ecrit à la fin de mars.