— 116 — cuivres et où l’on imite des cris d’animaux. Je n’irai pas, ce qui permettra à Reynolds, que ses sentiments catholiques n’exemptent pas de rosserie, de me dire, le lendemain, devant des assistants à la soirée : « Vous avez perdu une entrevue bien sensationnelle de dames qui savent se tenir dans un salon, et d’hommes qui ne savent se tenir que dans les forêts ». Cependant, le mois prévu pour la durée totale de notre voyage est expiré depuis plus d’une semaine, et la Bosnie Herzégovine, cœur du royaume S. H. S., nous reste à parcourir. La question se pose : quand prendrons-nous le train pour Mostar ? On insiste pour nous garder. Quelques-uns, dont Moonev qui, après quarante années d’absence, revit sa jeunesse en compagnie des Pu-gliesi et des Gozze, hésitent. Ils acceptent la date du premier mai, escomptant sans doute une grève (pii nous retiendrait. Le 30 avril, de même qu’à la fin de son œuvre, l’auteur essaye d’en condenser les éléments es-senliels, nos hôtes nous emmènent sur la forteresse pour embrasser d’un coup d’œil le paysage, les ports, la cité ramassée dans son enceinte. Les remparts, de plus de trois mètres (l’épaisseur leur sommet, sans une fissure ou lézarde, sont flanqués de cinq Jours qui se commandent,