—-fis le hongrois, se présentent d’eux-mêmes à noire hôtel, pour nous en fournir la preuve. Le premier, M. Gotthardi, est le porte-paroles: « Nous sommes tous trois Fiuinains, malgré les différences entre nous de noms et d’origines, et nous représentons près de 80 % de la population fiumaine, celle qui ne manifeste pas, qui n’assiste pas aux réunions publiques, qu’on n’entend pas, parce qu’elle travaille. Elle ne tient pas plus à une nationalité qu’à l’autre; elle lient à la liberté, à la prospérité des affaires. C’est pourquoi n’importe quelle solution lui plairait mieux que la solution italienne; l’adoption de celle-ci causerait la déchéance absolue du port, de ce port à l’accroissement duquel nous avons contribué et qui est appelé à s’étendre d’Abbazia à Bakar. La solution yougoslave, plus avantageuse, laisserait place à un irrédentisme nuisible; l’internationalisation nous donnerait satisfaction complète, à condition que l’Italie ne se voie concéder aucun droit spécial ». Les délégués prennent congé en nous demandant instamment de faire connaître leurs desiderata et les besoins nombreux du commerce. Sur ce point, notre documentation étant restreinte, nous allons la compléter à la base française non sans recueillir quelques anecdotes savoureuses au sujet des incidents dont la Commission