avis, c’est la ruine probable avant dix ans, parce qu'il sera déserté par l’hinterland immédiat sans compensation pour le trafic des empires centraux, qui sera naturellement drainé vers Trieste.
  « Avec les Yougoslaves, au contraire, son avenir serait assuré, car, nulle part, ces derniers ne disposent d’installation semblable : outillage moderne, quais, docks, bassins spacieux dans une rade profonde et bien abritée, voies d’accès tant vers Zagreb que vers Trieste, transit possible de (') à 8.000 tonnes par jour.
  « Sebenico, Spalato, Raguse ou Cattaro ne seraient accessibles à un trafic sérieux qu’après des travaux très coûteux et très longs et n’offriraient jamais des avantages équivalents en raison des difficultés de communication avec l’intérieur; Gravosa, le meilleur port, auprès de Raguse, ne permet pas de transiter 200 tonnes par jour et se raccorde mal à Mestar et Serajevo, par un chemin de fer à crémaillère.
  « Fiume, conclut-il, est indispensable à la Yougoslavie, comme la Yougoslavie est indispensable à Fiume; hors le rattachement logique, un seul tempérament serait possible, l’internationalisation ».
  La perspicacité de notre compatriote n’est pas en défaut; trois délégués, l’italien, l’allemand et