74 — sur l’épaule cl la loque à plume de faucon. L’orchestre joue 110s hymnes; le maire, avec émotion, nous souhaite la bienvenue et, pendant que le Gouverneur nous pousse amicalement vers la salle, sur nos pas. retentissent, plus nourris parmi les autres, les cris de : Vive la France ! Vive la Yougo-Slavie ! Les mets sont abondants, les vins chauds, la conversation s’anime. Mon voisin, un ingénieur, m’apprend que les uniformes rouges et khaki appartiennent aux sokols (faucons), sociétés de gymnastique ayant toujours entretenu le feu de la révolte contre les dominateurs, que M. Krstelj en fut président et dut, à cette qualité, d’être emprisonné au moment de leur dissolution par l’Empire, au début de la guerre. L’intéressé saisit les derniers mots : « Oui, je fus aussi un combattant à ma manière; en captivité, j’ai beaucoup souffert; j’en apprécie d’autant plus la conduite et le courage des Français ». C’est le thème qu’il va reprendre dans le toast élogieux qu’il nous consacre, pour mieux affirmer son espoir dans le secours des Alliés et sa foi en l’avenir du royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Quelqu’un rappelle l’influence de l’administration napoléonienne, les fondations d’écoles, de routes, la fierté révolutionnaire insufflée par nos