ziviots ou vivats sans fin ponctuent la réponse de l’un d’entre nous. Cette station, non prévue au programme, est courte; nous sommes montés uniquement pour voir où prend sa source la force motrice nécessaire à une des grosses exploitations mondiales de chaux, carbure et cyanainide. C’est aux chutes de Gubavica, hautes de 110 mètres environ et d’où sort la Cettina, qu’un barrage a été construit, permettant de drainer l’eau en galeries longues de 1.200 mètres, et de la laisser tomber, par des conduites presque verticales, sur les deux turbines de l’usine centrale de Sufiiol, qui distribue à grandes distances l’énergie obtenue. Dans le hall de l’usine, remarquablement outillée et que nous étudions en détail, une collation copieuse nous est imposée, car notre entrée à Almissa n’aura lieu que dans quelques heures. Elle est triomphale ! On a pavoisé jusqu’aux plus humbles chaumières; des guirlandes sont tendues; par les rues, des mouchoirs s’agitent, des bouquets sont jetés sur nos voitures. Devant la mairie, une multitude de paysans, accourus des alentours, nous acclame et s’ouvre pour nous laisser place vis-à-vis de la municipalité, qui s’avance entre deux baies de jeunes hommes à la chemise rouge sous le manteau khaki rejeté