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imitées de Molière : « Parler et faire tout à la française ».
  La république de Sainl-Blaise llorissait alors, à rencontre de celle de Saint-Marc, en pleine décadence, et c’étaient nos mœurs, notre liltéra-lure qu'elles prenaient pour modèles.
  Les dépendances en étaient restreintes : la cote, jusqu’à la presqu’île de Sabloneella et les îles proches.
  Devançant notre désir d’en faire un but d’excursion, la société nautique met à notre disposition une barque effilée, sur laquelle douze rameurs de quinze à dix-huit ans, bien, découplés, nous mènent en quelques minutes à l’île Lokru-ma, octroyée par François-Joseph à la tille de l’archiduc Rodolphe. Des pins maritimes, une végétation d’essences les plus diverses entourent et envahissent le château bâti dans un ancien cloître, sans empêcher que, de ses balcons, on ne jouisse sur la mer et la terre d’une vue qui autorise le fanatique Mooney à s’écrier : « Nice et ses environs, aménagés par l’artifice des hommes, ne sont rien à côté de ceci ! »
  Nos amis nous ont laissé faire seuls celle promenade brève; ils en organisent une plus sérieuse pour le dimanche.
  Embarqués dès le matin, sur un vapeur au mât duquel flotte le pavillon interallié, bande bleue