— 49 — « Enfin, ces gens auxquels l’Italie veut arracher aujourd’hui leurs meilleures provinces, je les ai vu délivrer, pour la révolution, les prisonniers de cette nationalité; j’ai vu des femmes prodiguer à ceux-ci des soins, leur apporter du pain, au risque d’être enfermées elles-mêmes ». « Leur déconvenue — reprend M. Meurville en Carinthie et du côté de Trieste, qu’ils attribuent à l’accord de visées impérialistes entre Clemenceau et Sonnino, a diminué leur confiance en nous; mais quel empressement encore à suivre nos leçons ! Il est regrettable que vous n’ayez pas le temps d’assister au cours d’adultes par ma femme, vous y rencontreriez des professeurs, des ouvriers, des magistrats, attentifs et studieux. » « Tout ce qui vient de France trouve acquéreur, livres ou produits. Que de choses j’aurais à vous montrer, à vous dire au sujet de la place que pourraient occuper dans ces régions notre industrie ou notre commerce ! » Il est trop tard; des automobiles nous enlèvent, car il faut retourner à Zagreb, prendre les confrères que nous y avons laissés. D’autre part, la ligne de Ljoubljana vers l’Istrie accédant en territoire occupé par les Italiens, ne nous convient guère, étant données les précautions qu’on nous conseille pour aborder autour de Fiume.