— 117 — la plus élevée vers la lerre, les plus massives en plein rocher, sur l’eau, deux, enserrant l’ancien port, deux au côté opposé avec plusieurs élages d’oubliettes et de cachots, d’où les recteurs de la République précipitaient leurs condamnés. Un chemin de ronde fait le tour de ce promontoire, qui présente trois laces à la mer, et, par une lagune rocheuse où elles viennent mourir en pente adoucie, se raccorde aux .montagnes de l’intérieur. Du fort Minchetta qui domine, nous en suivons les contours et nous contemplons la ville ou plutôt les deux villes : la Raguse nouvelle, aux maisons neuves, aux parcs spacieux qui s'étendent jusqu’à Gravosa, dignes des tropiques par leur végétation, de l’Occident par leur tracé; la vieille Raguse comprimée dans sa ceinture, avec des rues d’une étroitesse telle que, de notre observatoire, les toits semblent se toucher, mais dont les maisons séculaires gardenl une empreinte qu’offrirait la stule Venise, el dont le dôme de Saint-Biaise, les campaniles, la voie principale, sorte de place allongée de la porte de Pillé à l’ancien port, les fontaines, la forteresse elle-même, remontent à tout un passé d’histoire et d’art. Nous ne redescendrons que pour entendre les représentants les plus autorisés du pays, au cler-