par sa précision, du Procureur général contre les cinquante-trois inculpés d’avoir soutenu que : « les royaumes de Croatie, Slavonie et Bosnie Herzégovine sont des pays serbes et qu’ils doivent, même par la force, revenir au royaume de Serbie; que tout le territoire depuis Semlin jusqu’à l’Adriatique, doit être serbe; que sur ces pays et royaumes régnera le roi Pierre 1" Ivara-georgevitch, qui les affranchira par l’épée, des maux, dont ils souffrent et (pie le peuple, alors, sera content ». On nous dit les persécutions endurées par la population civile pendant ces quatre années, les soixante mille gibets dressés pour la punir; on nous montre les rapports authentiques de généraux autrichiens signalant à Vienne l’attitude hostile des Croates; on attire notre attention sur la falsification d’un document au bas duquel l’Empereur avait mis sa signature : un papillon réglant la situation de Fiume et rattachant cette Aille à la couronne hongroise, fut collé sur une phrase dont les mots dissimulés portaient en substance : la question est réservée (1). Sans (1) Cette pièce, produite à la Conférence de la paix par M. Trumbitch, porte à l’original : La question de Fiume entre la Croatie et la Hongrie n’est pas réglée. Et sur le papillon : Fiume forme un corps séparé annexé à la sainte couronne.