77 — lée de lave, la citadelle domine la vallée, les routes, la mer; du haut de ses murailles étagées, nous distinguons des polygones de verdure bordés d’oliviers, le village de Ivlis, les ruines de Salona. Salona était à une dizaine de kilomètres de Spalato, une grande ville qu'édifièrent scs derniers habitants. Abandonnée devant l’invasion des Turcs, elle a laissé des traces d’une civilisation accomplie et put être de longues années un objet d’études pour des savants comme Mgr. Bulic, le même qui apporta, récemment, à la Conférence de la Paix, les protestations des évêques slaves contre les agissements italiens. Nous avons presque honte de notre course hâtive à travers ses décombres, grandioses encore : colonnes marquant la place d’une église, chapiteaux séparés de leurs fûts, sarcophages innombrables, étuves, cirque en voie de restauration..., la nuit nous y surprend. Nous ne sommes plus capables de sentir la poésie intense qui devrait s’en dégager pour nous à cette heure. D’autres décors d’histoire et d’art nous attirent, la soirée suivante, vers le Nord, dans la haie dès Kostela, ainsi nommée des châteaux vénitiens qui l’entourent et s’y mirent, Faisant pendant à Spalato qui commande la passe, Trau ou Trogir, entièrement vénitienne d’aspect, quoi-