— 84 — Sur celle affirnuiUon, peu rassurante pour la paix future, nous prenons congé de notre interlocuteur, qui nous prodigue ses souhaits les plus chaleureux. Car, le départ, auquel nous ne pouvions nous résoudre, a été décidé sur l’annonce de l’arrivée du Godollo, confortable paquebot, provenant des dépouilles austro-hongroises, qui assure le service côtier, sous le contrôle d’un officier de notre marine. Il nous mènera directement à Cattaro, d’où nous gagnerons par voie de terre le Monténégro, assez tôt pour assister à la dissolution du dernier Parlement qu’on dit s’y tenir. Nous quittons Spalato avec regret, en songeant à la joie des jours et à la mollesse des nuits durant lesquelles, très tard, chantaient des amoureux sous nos fenêtres.