vers 10 heures du soir de bavarder sur le seuil de sa porte, avec des sous-officiers français, se vit sitôt après leur départ, arrêtée par la police et menée en prison; au bruit, les sous-officiers reviennent, réclamant au commissaire qui n’y peut rien, s’adressent au préfet qui n’en peut mais, au Ministre de l’intérieur qui ne les reçoit pas. Finalement, vers minuit, ils se rendent au Palais royal, près des gardes médusés : « Nous voulons parler au prince; c’est un chic type; il s’est battu à côté de nous; il ne tolérera pas qu’on nous fasse une saloperie ». Un fonctionnaire essaie de parlementer; même refrain; de guerre lasse, on donne l’ordre d’élargissement et nos gaillards rentrent se coucher sans plus d’esclandre, la conscience rassu rée.
  Cette appréciation irrévérencieuse, qui est aussi un bel éloge, émanant des troupiers, marque assez bien le sentiment que leur inspire l’héritier de la couronne. Il est très populaire.
  Ayant visité ses Etats, nous croyons qu’une entrevue avec lui serait le couronnement indispensable de notre tournée. Mais le prince, régent en l’absence de son père, (pie i’àge et une santé chancelante retiennent à Corfou, ne se laisse pas facilement interwiever. 11 fait mieux; il nous convie à déjeuner. La scène> » intiment n’offre rien d'historique; aucune question palpitante n’v est