— 69 - tchécoslovaque et ses filles ou nièces, fort propice au recueillement avec ses terrasses et ses larges baies sur la pleine mer. Nous ne songeons à en partir que pour rejoindre nos camarades à l’heure du dîner. Nous les trouvons en compagnie de quelques membres du gouvernement, d’officiers de marine, d’un Français chargé du service des renseignements, ni policier, ni publiciste. En sortant de table, ces messieurs nous conduisent par une série de ruelles à une cour dallée de vieilles pierres, au milieu de monuments romains : la lune y éclaire bizarrement des murs d’un autre âge, des portiques, un sphynx accroupi, une colonne aux arcs audacieux, à la fois puissante et élancée. C’est le Palais de Dioclé-tien. Nous sommes en pleine histoire... Réminiscences classiques... La Dalmatie qui fournissait Rome de vins, de mercenaires et d’empereurs, ne donna-t-elle pas naissance à Dioclétien ? Lassé du rôle de César, ce dernier ne se fit-il pas édifier, non loin de son berceau, seule faveur qu’il lui accorda, pour y finir ses jours, cette retraite splendide et vaste qui, longtemps après sa mort, put servir d’enceinte à toute la ville ?... Et nous nous demandons par quel destin, ccs