- 47 parti-pris est évident de ne pas insister sur les différences les plus esentielles. '< Nous ne connaissons pas d’autres préoccupations pour l’instant que celles de notre reconnaissance comme Etat S. H. S., de notre ravitaillement que les Alliés négligent pour l’Allemagne ou l’Autriche, de nos frontières surtout. Nous ne comprenons pas qu’on puisse abandonner à l’Italie, Fiume et des parcelles de la Dalmatie, quand elle obtient déjà l’Istrie, Trieste, le comté de Go-riza, dans lesquels un recensement sincère dénombrerait plus de 300.000 Slaves contre 200.000 Italiens. Et ces derniers sont insatiables; il paraît que, sur leur demande, Villacb et Klagenfurth sont déclarés appartenir au problème adriatique, dont on croirait que la solution n’intéresse qu’eux ». On nous exhibe des brochures de propagande très joliment illustrées, des statistiques, des photographies. Nous pourrions faire une abondante moisson de documents s’il ne nous restait guère ([lie le loisir d’un déjeuner auquel nos hôtes ont eu la délicatesse de convier un ménage français qui accomplit parmi eux de la bonne besogne. M. Meurville, ingénieur à Trieste, fut interné à Laybach, dès le début de la guerre et enfermé dans la citadelle; sa femme, malgré les menaces, prit le train de Vienne et obtint de l’empereur