— 83 — acclamations en IÎI12, :m passage des volontaires serbes d’Amérique. « Nos adversaires parlent encore de droits ancestraux, comme si Rome n’avait pas été colonisé ailleurs que chez nous; ils se targuent des noms latins qui décorent nos localités, bien que toutes aient un nom slave et certaines pas de nom latin, Sinj, par exemple, la plus grosse bourgade centrale; ils disent enfin que leur civilisation nous serait nécessaire. « Parlons-en ! la première école, le premier journal furent créés chez nous par les Français au commencement du xix siècle; à contre-cœur, Vienne laissa se développer les nouvelles institutions; que fait l’Italie aujourd’hui de sa provisoire autorité ? Elle abolit l’enseignement de notre langue dans les écoles, et interdit la publication des journaux. Plus odieuse que l’Autriche, telle est l’épithète qu’emploient à son égard les expulsés ou les réfugiés ». M. Krstlj s’est animé, dépouillant le scepticisme habituel. Il maintient avec force que la lutte est inéluctable si l’on sépare une parcelle quelconque du territoire dalmate. « Notre peuple veut s’appartenir; il périra plutôt que de ne pas écarter cette fatalité (pie lui impose, depuis toujours, la tutelle des maîtres étrangers ».