plus curieux de l’Europe, par ses sections d’ethnographie et d’entomologie — un établissement d’arts décoratifs où s’ouvragent de menus bibelots en cloisonné, en filigrane, et surtout des incrustations de métal sur métal, d’un travail étrange et fin. Les rues sont très dissemblables; certaines, larges, aérées, avec de grands magasins, rappellent l’occident; certaines offrent l’aspect de Mos-tar avec un caractère plus accentué, étroites, envahies d’étalages où se vendent les objets les plus hétéroclites, lissus, cuivres, incrustations, fruits secs et opankes, cette chaussure nationale à semelle <^e buffle, maintenue par des lanières découpées. Partout surgit le contraste, de l’extérieur de la ville comme de l’âme des habitants. A Serajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, centre du royaume S. H. S., nous avons touché le fond du creuset où sont venus se heurter l’Orient et l’Occident des appétits, des civilisations, des religions et où maintenant ils commencent à se fondre. Nous pouvons nous en retourner.