Rivista delle riviste 347 d’Acace. certains même mis à mort pour la vérité. Jean Talaia (483) recourt au Pape ainsi que les acémètes de Constantinople et plusieurs evêques expulsés de leurs sièges. Félix III envoie deux légats, qui se laissent corrompre, et acceptent la communion d'AAcace et de Pierre Monge. Les ortodoxes. indignée de la trahison des légats, envoient à Rome l’Acémète Siméon. Félix III réunit un concile (juillet 484), punit les légats, renouvelle la condamnation portée contre Pierre Monge, excommunie Acace. Un légat porte h Constantinople la sentence de déposition d’Acace. En octobre 485, le Pape tient un synode qui renouvelle l’anathème contçe Pierre le Foulon, Pierre Monge et Acace : on déclare ce. dernier le principal responsable du mal accompli par Thérésie et le schisme, pertubateur de l’Eglise d’Orient tout entière, retranché du corps ecclésiastique comme un membre gangrené. Sa mission remplie, le légat Tutus se laisse aussi corrompre. Félix 111 le frappe de déposition perpétuelle. Mais le schisme était consommé entre Constantinople et Rome. Acace lutte contre, les orthodoxes tantôt avec ruse et fourberie, tantôt par la violence ouverte, surtout contre les acémè-tes. 11 s’emploie auprè.s de Zénon pour forcer les évêque à signer l’Hénotique et à communier avec Pierre Monge. Le schisme acacien commence, qui consacre et organise l’autonomie byzantine. Acace mourut en 489, hors de la communion de l’Eglise romaine. Il apparaît comme le véritable fondateur du patriarcat byzantin, au point de vue de la juridiction réelle telle qu’elle a été comprise dans les temps ultérieurs. La résistance se manifeste plus vive à Antioche, où les évêques d’Isaurk* et de la Syrie. Il s’opposent à l’usurpateur Sévère. En 514, éclate le révolte du Général ViraHen, qui ramène l'empereur Anastase à de meilleurs sentiments. Maints évêques orientaux avaient adressé un touchant appel au Pape Symmaque, successeurs de Félix III. Le Pape sait avec une fermeté paternelle rappeler la condition posée par Félix : abstention rigoureuse de toute communion avec les amis d’Acace. Sous saint Hormisdas, des négociations ont lieu entre Constantinople et Rome, qui n’aboutissent pas; la faute en est à Anastase, qui opère un revirement dans sa politique. Le Saint-Siège retira r.éammoins de ses démarches un résultat appréciable: les évêques catholiques d’Orient, bon nombre de moines et d’hommes influent se rattachèrent plus fortement à lui, et le formulaire dogmatique imposant l’obéissance aux décisions romaines trouva de nombreux souscripteurs. Un appel au Pape de la part des archimandrites et des moines de la Syrie IIe est couvert de signatures, et est adressé: «Au très haut et bienheuieux Patriarche de tout l’univers, Hormisdas, occupant le siège de Pierre prince des Apôtres». Cet état d’esprit en se répandant ne tarda pas à imposer l’union. Mais il faillait pour cela attendre la mort de l’empereur Anastase (juillet 518). S. Salaviiie: L’Affaire le l’Hénolique ou le premier schisme byzantin au Ve s.: la réconciliation avec Rome en 5/9. — E. O. 1920, T. XIX, p. 415-433. Le nouvel Empereur Justin I, ardent catholique, et le patriarche Jean, sous la poussée de la foi populaire rétablissent l’union ; on fende une fête du concile de Chalcédoine, 16 juillet 518. Saint Hormisdas demande la condamnation d’Acace et de ses adhérents. Le patriarche accepte le formulaire, auquel il donne la forme d’une lettre. On peut alors évaluer le nombre des souscripteurs du formulaire à deux mille cinq cents. Jean I, le successeur de Saint Hormisdas, achève, pendant son séjour h Constantinople, de rallier autour de la primauté romaine tout l’Orient. R. Janin : La Thrace byzantine. — E. O. 1920, T. XIX, p. 3^5 ss. • Situation. Histoire de la Thrace : I. Du IIe s nux Croisades : Invasion des Huns, des Slaves, des Avares, Guerre contre les Bulgares. Kroum. Syméon. Basile le Bulgaroetone Conquête de la Bulgarie. Invasion des Petchénègues et des Hongrois. Administration b>zantine (popuia-ion ; provinces ecclésiastiques ; commerce et industrie). II Des Croisades à la chute de Constantinople. — E. O. 1921, T. XX, p. 46 ss. — Les Croisades. Révolte des Bulgares et des Valaques (1186). Empire latin de Constantinople. Guerre