L’église de St-Laurent et les Pulchériana 61 gnalée plus haut. Il me paraît inadmissible d’aller la chercher sur le sommet de la cinquième colline comme le fait le Dr Mordtmann (i). Pour ces mêmes raisons on doit chercher ici plutôt qu’ailleurs le palais même qu’ habita l’impératrice Pulchérie, bien qu’on le place tantôt dans la troisième, tantôt dans la onzième région. L’étude d’une particularité que j’ai remarquée dans le mur qui longe le front de la Platéa sur la Corne d’Or, n’est pas sans une certaine signification dans cette circostance. La petite colline de Aachik-Pacha, où devait s’élever autrefois l’église de St Laurent, se trouve exactement derrière le local de la Régie des Tabacs et à une petite distance d’elle. À côté de la Régie en descendant la Corne d’or, la muraille de la Ville présente une particularité qui mérite d’être signalée. En effett en cet endroit le mur est creux et un couloir (2) large de im,20 et haut de 3,ra20 est pratiqué dans son épaisseur. Le couloir est couvert d’une voûte à berceau d’un bel appareil byzantin qui ressemble absolument à celui de l’escalier du Palais sacré. La paroi du couloir qui regarde sur la Corne d’or est percée de meurtrières (3). Ces dernières sont à l’intérieur larges et hautes de o,m78 et distantes les unes des autres de 2m,30. La paroi qui regarde à l’intérieur de la ville est percée d’une suite d’arcades larges (4) de i,mao, hautes de 2m. et distantes lés unes des autres de im,5o. Chaque arcade correspond à une meurtrière. Chacune de deux parois du couloir est large d’un mètre. On peut remarquer bien cette particularité à droite et à gauche d’une porte qui, masquée derrière un tas d’échoppes et de ferrailles, échappa à l’attention du Patriarche Constantios, de Mordtmann et de Millingen; on ne l’a signalée que dernièrement et on la désigne par le nom de Toufek-Hané-Kapou (5). A vrai dire elle n’est qu’une poterne. J’ai minutieusement examiné toute l’enceinte de la Ville et je n’ai pu rencontrer cette même particularité qu’en un seul endroit: à Tekfour-Serai (6). Ce palais est formé, on le sait bien, de deux pavillons. L’un, au sud, qui est mieux conservé, et l’autre au nord. De ce dernier il ne subsiste que quelques substructions et la facade occidentale du deuxième étage, donnant à l’extérieur de la Ville sur les Philopatia. Tout le mur sur lequel est basé l’étage supérieur du pavillon septentrional, jusqu’à la porte qu’on a prise pour la Kercoporta, dans la direction du Pavillon méridional, offre des analogies frappantes avec les murs de la Platéa; ici aussi le mur est à couloir. La paroi extérieure est percée de meur- (1) Esquisse Topographique, p. 369. (2) voir la Photographie A. (3) voir la Phot. B. (4) voir la Phot. C. (5) voir la Phot. Z. (6) voir la Phot. D.