344 Rivista delle riviste Voici la série des trente «discours» ou «degrés» telle que la dresse l’auteur: i) renoncement; 2) détachement; 3) émigration (retraite) et songes; 4) obéissance; 5) pénitence; 6) mort; 7) tristesse; 8) douceur; 9) rancune; 10) médisance; 11) bavardage; 12) mensonge; 13) paresse; 14) gourmandise; 15) chasteté; 16) avarice et aumône; 17) insensibilité de l’âme; 18) psalmodie; 19) veille; 20) crainte; 21) vaine gloire; 22) orgueil; 23) blasphème; 24) douceur, simplicité et innocence ; 25) humilité ; 26) discernement ; 27) hésychia (c’est-à-dire : quiétude ou repos de la vie solitaire); 28) prière; 29) apathéia (c’est-à-dire la paix de l’âme affranchie du trouble des passions) ; 30) foi, espérance et charité : lettre au pasteur. III. Le genre littéraire et le style: Concision qui va jusqu’à l'obscurité, usage abondant des figures et des comparaisons. IV. Editions et traductions: Nomenclature. M. Jugie: L'auteur de la vie de Sai?it Clément de Bulgarie. — E. O. 1924, T. XXIII, p. 5-8. C’est Théophylacte, archevêque d’Ochrida, dans la moitié du XI° s. ; pour la composer, il a utilisé et souvent transcrit, ou traduit mot à mot, une biographie plus ancienne, composée (probablement en bulgare) par un contemporain du Saint, et lui ayant survécu un bon nombre d’années. M. Jugie: Deux nouvelles homélies mariales de Saint Euthyme, patriarche de Constantinople. E. O. 1924, T. XXIII, p. 286-28^. Authenticité de deux homélies mariales pour la fête de la Conception de sainte Anne prononcées dans l’eglise du couvent de Psamathia. D’où l’on tire que cette fête est considérée au début du Xe s. comme une petite fête. C’est une preuve qu’au début du Xe s. aucun décret impérial ne l’avait encore cataloguée parmi les fêtes chômées. A remarquer l’apoiogie que fait l’orateur du Protévangile de Jacques contre les lettrés byzantins de l’époque, et la façon dont il mer en relief la médiation universelle de la Mère de Dieu. 5. — ARCHbOLOGlE. J. Thibaut: Principes du chant grégorien. Origine byzantine de sa notation. — E. O. 1920, T. XIX, p. n-si. L’article est un simple résumé d’une méthode pratique de chant grégorien appelée à paraître sous ce titre; «La modulation grégorienne. Grammaire raisonné© du chant liturgique de l’Eglise latine». Nou en relevons ce qui touche à la question byzantine. L’alphabet de la notation neuma-tique se compose de 17 signes fondamentaux. Là notation latine n’est pas un simple développement de l’accent aigu, de l’accent grave et de l’accent circonflexe. 11 est démontré, étant donnée la forme des signes neumatiques et leur dénomination transcrite ou traduite du grec, que cette sémiographie musicale est une adaptation originale des notations phonétique et hagio-polite des Byzantines, notations qui ont elle-même pour principe les dix signes de la prosodie grecque, auquels on a ajouté un signe final : la téleia; plus un caractère éntranger : la para-kiitiké, qui est le signe d’interrogation. Le plus ancien document connu qui reproduise la notation ekphonétique est le codex Ephrae-mi rescriplus (VIII s.) de la Bibliothèque Nationale de Paris. La notation hagiopolite apparait au IXe s. et l’écriture neumatique latine vers la fin du même siècle. E. MamAourv : Ruines byzantines. — E. O. 1920, T. XIX, p. 69-73. Autour d’OdaUr-Djamissi, à Stamboul. L’incendie du 2 juillet 1919 a détruit la mosquée d’Odalar Djamissi. Celle de Kassim-Agha l’avait été par le dernier tremblement de terre. Or Odalar-Djamissi e„t l’église d’un ancien couvent dont les dépendances se trouveraient dans ¡es ruines de Kassim-Agha ; la citerne couverte à 28 colonnes qui est attenante n’était autre que la citerne du couvent. Peut-être faut-il identifier Odalar-Djamissi avec l’église latine Sainte-Marie transformée en mosquée en 1640.