grade de capitaine à la fin de la campagne ; d’après la décision de Louis XIV, d'Estrées quitta le service de terre pour celui de mer, et il alla servir en Méditerranée sousDuquesne ; puis repassant au service de l’armée de terre, il alla se distinguer au siège de Luxembourg ; enfin le roi, désirant le fixer dans la marine, lui accorda la survivance de la place de vioo-amiral que possédait son père ; il commanda en 1690 une des trois escadres confiées à Tourville pour appuyer les Irlandais qui s’étaient déclarés en faveur de Jacques II.Au combat du 10Juillet,d’Estrées commandant l’arrière-garde soutint avec T0 vaisseau x tout l’effort de l’armée ennemie et la mit hors de combat ; il alla ensuite opérer une descente à Tyne-mouth ; et la flotte étant rentrée à Brest, il alla rejoindre le dauphin qui faisait la guerre en Allemagne, puis il alla bloquer Nice par mer tandis que Catinai assiégeait cette ville par terre. Après la prise de Nice, d’Estrées bombarda successivement Onéglia, Barcelone et Alicante, s’empara de Rosas, alla bombarder Barcelone une seconde fois et força cette ville à capituler en 1697. Louis XIV voulant lui témoigner sa satisfaction l’éleva à la dignité de maréchal de France et, en 1704, le désigna pour commander, sous le comte de Toulouse, grand amiral de France et diriger les opérations. Le 24 août de la même année, il livra combat dietvant Malaga, aux flottes anglaises et hollandaises combinées, action qui eut pour résultat d’empêcher les alliés d’exécuter les projets qu’ils avaient formés contre la Catalogne et Cadix. Depuis, Louis XIV ne mit plus d’armée navale en mer, il se contenta de faire armer quelques escadres légères et d’Estrées put prendre du repos, comme gouverneur de Nantes et du pays nantais,il mourut sans enfants en 1737 (Morel-Fatio). Malgré l’éclat, de ses services. d’Estrées, qui aooartient du reste autant à l’armée de terre qu’à l’armée de mer, lie peut être considéré comme un grand marin. Sa naissance et la faveur du roi attachée à sa famille l’ont porté à des commandement* pour lesquels il était mal préparé, et la science de l’homme de mer lui manqua toujours.