-- 493 — porteurs de divers objets d’argent ou de fer. Mr Dillon s’étant informé d’où venaient! ces Objets apprit qu’à une distance de 40 lieues 'il existait deux iles où l’on trouvait en abondance de pareils débris ; que la tradition les faisait provenir du naufrage de deux grands bâtiments dont les équipages avaient combattu les naturels. Les habitants de Ticopia ajoutait-on, communiquaient avec ces iles par le moyen de leurs pirogues, mais Ijeurs communications étaient rares à cause de l’insalubrité du climat, flui faisait bientôt trouver la mort aux Ticopiens qui y prolongeaient quelque peu leur séjour. Frappé de cette découverte inattendue. Mr. Dillon examina attentivement les objets qu’il avait sous les yeux et se convainquit qu’ils avaient appartenu à des Français : bien plus il crut remarquer sur un chiffre apposé à la coquille de l’ôpée les initiales de Lapérouse. Il s’informa alors, avec les plus grands détails du gisement des iles qu’on lui désignait sous le nom de Mallicolo ou Manicolo, et riche de ces renseignements il reprit la route du Bengale, car le manque de vivres qu’il éprouvait à bord et le mauvais état de son bâtiment qui faisait beaucoup d’eau, ne lui permettaient pas d’entreprendre une aventure qui pouvait occasionner, sans profit pour personne. la perte de son bâtiment ou de son équipage. Les autorités de Calcutta, sur le rapport crue leur fit le capitaine Dillon. entrèrent avec empressement dans ses vues et lui confièrent le commandement d’un navire convenablement armé. Ce fut sur ce bâtiment que Mr. Dillon se rendit dans la mer du Sud en passant par Van-Diémen. il alla prendre à Ticopia les deux hommes qui lui avaient procuré cette importante découverte et il n’eut pas de peine à trouver le groupe de Vani Koro. Après avoir obtenu des naturels un grand nombre de débris qui le confirmèrent de plus en plus dans son opinion qu’il était réellement sur le théâtre du naufrage de Lapérouse, Mr. Dillon., voyant son équipage affaibli par les maladies opéra son