— 143 — rait dire surtout, la stabilité. Or, les bâtiments à ceinture et ponts cuirassés présentaient le grave inconvénient qu’au cas d’une brèche dans les parties non défendues de l’avant on de l'arrière, l’eau pouvait envaliir l’espace situé au-dessus du pont cuirassé et le poids de cette eau aurait sûrement annulé la stabilité et amené la perte totale et soudaine du bâtiment par chavirement. C’est alors qu’on entama les études sur la stabilité après avaries, études qui conduisirent à installer des tranches cellulaires au-dessus et au-dessous du pont cuirassé et à protéger les œuvres mortes par un cuirassement léger (Brennus). Le système employé actuellement est le suivant : une ceinture épaisse à la flottaison et deux ponts cuirassés, l’un réunissant les parties supérieures de la ceinture de flottaison, l’autre les parties inférieures, et formant ainsi avec cette ceinture un caisson fragmenté, par surcroît, en un grand nombre de compartiments étanches employés comme soutes. Au-dessus de ce caisson règne une ceinture mince destinée à assurer la protection des œuvres mortes. Tel est le système des cuirassés léna et Sulfren. Dans les types du programme de 1900, Patrie, République, etc., ce système a été légèrement modifié tout en restant basé sur les mêmes principes. On a supprimé la distinction entre la ceinture épaisse et la ceinture mince pour éviter la zone faible tracée à la rencontre des deux ceintures et la protection verticale des flancs est obtenue par une ceinture continue d’épaisseur décroissante de la base au sommet. A l’intérieur se trouve un seul pont, assez épais, dont la partie médiane est au-dessus de la flottaison et qui se raccorde par deux pans coupés avec la base épaisse de la ceinture. Un pont cuirassé mince, appelé pont de ricochet, règne aü niveau supérieur de la ceinture. Contre les torpilles, la protection de la cuirasse est inefficace, car on ne saurait blinder toute la surface de la carène et l’on doit se contenter de la flottaison, ce qui laisse les fonds du vaisseau désarmés contre les explosions sous-marines. On obtient une protection relative en divisant le navire en plusieurs compartiments par des cloisons étanches, ce qui limite l’en-