— 183 — guère, en Europe, au delà du XIIe siècle, mais son existence chez les peuples orientaux dans les temps les plus reculés n’est plus mise en doute aujourd’hui. Des Chinois, l’usage de la boussole nous est venu par les Arabes qui étaient en relation commerciale suivie avec les Indes, dès les premiers siècles de notre ère. Constituée dans son principe par un petit barreau aimanté posé sur un flotteur à la surface d’un vase rempli d’eau, elle a été peu à peu perfectionnée et il est curieux de noter qu’après avoir été placée sur un pivot, l’aiguille est redevenue flottante dans les compas liquides employés fréquemment depuis la seconde moitié du XIX“ siècle. Les boussoles marines sont de deux sortes : les compas de route et les compas de relèvement ou de variation. Le compas de route comporte une ou plusieurs aiguilles aimantées, fixées au-dessous d’une feuille de talc circulaire qui est entraînée par le mouvement des aiguilles. Cette feuille de talc porte la rose des vents, divisée en 32 quarts ou rhumbs de vent, et aussi en 360 degrés comptés de 0 à 90 du Nord et du Sud vers l’Est et vers l’Ouest. Le compas de relèvement ou de variation ne dii-fère du précédent que parce qu’il est muni d’une alidade, instrument à pivot composé de deux pin-nules servant au passage des rayons visuels et au moyen duquel on peut relever un objet ou un astre, c'est-à-dire le viser et noter à quel rhumb de vent il correspond. Ce même compas sert aussi à mesurer la variation de l’aiguille, c’est-à-dire le nombre de degrés dont elle s’écarte du vrai Nord vers lüst ou vers l’Ouest. Le pôle terrestre et le pôle magnétique étant différents, on conçoit que puisque l'aiguille aimantée se dirige toujours vers ce dernier, l’angle de cette aiguille avec le Nord vrai (pôle terrestre) est variable suivant les lieux de la terre où l’on se trouve. Cet angle s’appelle la déclinaison■ Le campas est en outre soumis à des déviations provenant des masses de fer du navire. Ces déviations étant considérables sur les navires modernes, entièrement en fer, on est obligé de les ramener à des