— 12 — ces formait un service des plus importants chargé de ravitailler les navires de biscuits et de conserves de toute espèce. Au XXe siècle, un arsenal se présente surtout sous l’aspect d’une vaste usine métallurgique où le mécanicien, le forgeron, l’ajusteur et l’électricien ont pris la place qu’occupèrent, jusqu’au milieu du XIX0 siècle, le voilier, le gréeur, le cordier et 1« calfat. PORTS, BASSINS, CALES DE CONSTRUCTION. TRAVAUX HYDRAULIQUES 1. Cône de la digue de Cherbourg. — 75 I. a. La création d’un port de guerre à Cherbourg ayant été décidé en 1777 par Louis XVI sur le rapport de MM. la Bretonnière, capitaine de vaisseau et Méchain, ingénieur hydrographe, l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de ' Cessart fut chargé, en 1781, de la direction des travaux du port projeté. Il fallait fermer la rade de Cherbourg par une digue de 4 kilomètres de long, à 4 kilomètres au large, dans une mer profonde’de 13 à 16 mètres et où les marées de l’équinoxe sont d’une hauteur et d’une violence prodigieuses. De Cessart, pour atteindre ce but, imagina de couler en pleine mer 90 énormes caisses en charpente, remplies âe maçonnerie cimentée, qui devaient servir de point d’appui aux pierres que l’on jetterait entre elles, jusqu’à ce qu’on eût atteint partout la surface des plus hautes eaux. La première fut coulée le 26 juin 1784 à la distance de 1.169 mètres de l'île Pelée, pour former l’extrémité orientale de la digue ; 17 autres furent coulées successivement jusqu’en l’anrtée 1788. mais le sommet des cônes ne tarda pas à être détruit par la violence du flot et diverses modifications, particulièrement