— 120 — sage (voir ce mot au n° 474). Ce modèle a été disposò de manière à montrer l’ensemble de la charpente d’un vaisseau, autant du moins qu’il est possible de le faire sur une aussi petite échelle. ■496. Vaisseau 6ur son ber, prêt & être lancé (année 1829). — 1213 I. a. Le vaisseau représenté est le Su¡¡ren, de 90 bouches è feu, construit à Cherbourg en 1829 sur les plans d’une commission composée de MM. Sané, Rolland, Tupinier, Lair et Lamorinière. L’opération du lancement est l’une des plus importantes de la marine. Dans d’ancienne marine à voiles on procédait de la manière suivante : l’appareil en usage consistait en un ber ou berceau soutenant les deux côtés de la carène au moyen de nombreux tours de cordage qui, passant sous la quille, le tenaient suspendu. Ce ber avait pour bases deux pièces principales sur lesquelles il devait glisser et qu’on appelait coites; celles-ci étaient placées dans le sens longitudinal de la cale de construction. Une fois le ber terminé, on le retenait par des saisines placées au sommet et en arrière des coites et de côté par de nombreux arc-boutants; puis on enlevait tous les appuis du 'bâtiment pour que celui-ci portât entièrement sur le ber. Pour la mise à l’eau il suffisait d’en lever les arcs-boutants du berceau et de couper les saisines, le bâtiment descendait alors avec tout l’appareil le long du plan incliné; son mouvement, d’abord lent, devenait de plus en plus accéléré, arrivé à l’extrémité de la cale et soulevé par la mer, il se débarrassait naturellement de son ber et continuait sa marche en vertu de la vitesse acquise. (M.-F.) Le procédé qu’on vient de décrire fut légèrement modifié en 1829 et un ber perfectionné, employé la première fois pour lancer le Suffren, fut adopté ensuite. Il se distinguait de l’ancien ber en ce qu’il évitait l’énorme quantité de cordaigas employés pour soutenir le vaisseau, une troisième coite à coulisse était placée sous la quille de sorte que le berceau