della Marina Militare. 117 III. — Sous-officiers. Nous n’aurons guère à nous arrêter à la nationalité des offîciers-mariniers, correspondant pour le grade et quelquefois pour le titre aux sous-officiers de l’armée de terre. Le cosmopolitisme du recrutement de la marine romaine au temps de l’empire, attesté sans distinction de siècle et spécialement pour les flottes prétoriennes, par des centaines d’inscriptions, devait inévitablement s’étendre aux fonctions de cet ordre, et les noms le témoignent assez; mais, sauf de très-rares exceptions, le gentilicium indique la collation de la cité romaine à la famille du sous-officier et même du matelot. Notons une fois pour toutes, qu’il n’est jamais question de passage dans l’armée de terre, pas plus pour les officiers-mariniers que pour les matelots, à une seule exception (!) près. A ce degré, les carrières sont parfaitement séparées ; il n’est pas d’ailleurs question de corps distincts poulies citoyens et pour les provinciaux, comme l’étaient les légions d’une part et les cohortes auxiliaires de l’autre. Il est vrai dans des cas , très-rares, un navarque, un triérarque ou un préfet, susceptible par son grade de devenir officier d’une légion est dit avoir appartenu aux grades inférieurs de la marine (2). Mais en général, ceux qui les remplissaient n’avaient point l’espérance de commander jamais un vaisseau. Les gubernatores étaient des timoniers, ou, si l’on veut, des pilotes, mais dans le sens classique du mot et non dans le sens technique des temps modernes, puisque chacun d’eux était attaché à un navire spècial (3); une particularité assez curieuse c’est que dans le très-petit nombre de cas où la patrie d’un gubemator est indiquée, cette patrie est toujours l’Afrique, c’est-à-dire l’ancien territoire de Carthage; mais les noms sont exclusivement romains (4); dans les autres inscriptions de cette classe, tantôt il en est de même, tantôt on y voit figurer un élément grec. Pollux nous apprend, dit le P. Garrucci (5), que le yubernator obéissait au navarque, et le naophylax au proreta. En confirmant une fois de plus, pour le temps où écrivait Pollux, ce fait que le navarque commandait un navire et non une escadre, ce texte montre (■) Dis Manibus | t . FL(avio) ANTONINO | Primo Pilo leg(ìoiiìs) i adivtr(ìcìs) | ex Numero PïtrNc(ipuin) CL{assis | qui vix(it) - ann(ls) lxx | fili patri B(ene) M(erenti). (Garrucci, 32 ; Heuzen, 6S75). (2) Voy. Muratori, dccx, 5, et Spreti, nr, 69. (•"') Voy. Garrucci, 35, 180, ‘228, 230; Spreti, I, 230; Muratori, dccclu. (-*) Voy. Garrucci, 36 (Orelli, 3635), 38; Voici le N.° 38 avec ¡'orthographe originale: D . M . | £ . POMPON! FELICIS j NATIONK AFER VIXIT | ANN'tS XXXX MESIBVS Vili | DIEBVS V militabit an(uìs) | xxi» ME(sibus) vui ovBERN(ator) | cL(assis) PR(aetoriae) MCsîpensi«) | jvlia marciane coxfiux) | BE(ne) M(erenti) p)ecit). , t5) Ad insci'.. 31.